Au 1er octobre, le taux d’usure a été fixé à 5,80% pour les prêts immobiliers de 20 ans et plus contre 5,60% en septembre. La remontée se poursuit donc, de mois en mois, pour se rapprocher du seuil des 6%. Pour mémoire, rappelons que le taux d’usure n’était encore qu’à 3,57% en janvier de cette année…Cette remontée spectaculaire est liée au resserrement monétaire opéré par la Banque Centrale Européenne depuis mi 2022 qui a fait grimper le coût de la ressource pour les banques, et donc le niveau de taux des crédits immobiliers qu’elles sont en mesure de proposer à leurs clients. Il est donc logique que le taux d’usure monte puisqu’il reflète la moyenne des taux pratiqués par les banques, augmentée d’un tiers. La hausse des taux a donné un coup de frein à la distribution de crédit immobilier, amplifié l’année dernière par le fait que ce taux d’usure n’était révisé que trimestriellement et n’arrivait pas à devancer cette remontée rapide des taux. Ainsi, les autorités ont décidé à titre exceptionnel, depuis février de cette année et jusqu’à début 2024, d’instituer une révision mensuelle de ce taux d’usure pour mieux coller à la réalité de l’évolution des taux. En partie grâce à cette mesure, les banques reviennent ainsi progressivement sur le marché du crédit immobilier aux particuliers. Le débat porte maintenant sur l’opportunité d’assouplir les critères d’octroi de crédit tels que le plafonnement à 35% du taux d’endettement ou à 25 ans de la durée maximum d’un prêt. Affaire à suivre donc…